vanille de la réunion

La vanille à la Réunion

Informations sur la vanille de la Réunion

La vanille est l’une des fiertés de l’île de la Réunion. L’essentielle de la production se trouve dans le sud et l’est de l’île de la Réunion.

La vanille fut découverte début du 16ème siècle en Amérique du sud par les conquérants espagnols. Les Aztèques utilisaient la vanille pour aromatiser leurs boissons de cacao.

C’est en 1819, le 26 juin, qu’elle fait son apparition à la Réunion. Elle est arrivée sur l’île en trois temps et de trois lieux différents (Manille, Mexique, Cayenne). Elle fleurie d’abord dans les jardins de Bourbon comme plante ornementale. C’est en 1822, soit trois années plus tard, qu’elle fait son apparition officielle en provenance du Mexique. Mais si la vanille, dans ces différents lieux d’origine, donne de belles et nombreuses gousses, très peu de ces précieux bâtonnets apparaissent sur les plants ramenés à Bourbon (l’île de la Réunion actuelle). Ce n’est qu’au milieu du 19ème siècle que les scientifiques découvrent qu’il faut un agent fertilisateur extérieur. Des abeilles du genre Euglossines ou Melipones ou oiseaux mouche. Mais ces insectes ou oiseaux ne sont malheureusement pas présent sur l’île de la Réunion.

Edmond ALBIUS

En 1841, Edmond ALBIUS est un jeune esclave qui fut adopté par monsieur Beaumont BELLIER grand propriétaire terrien de l’Est de l’île passionné de botanique. Et ce jeune garçon fait une découverte qui va révolutionner le monde de la vanille. Edmond suit son « père », lui aussi passionné pour la botanique et c’est à force d’observations, d’écoutes (il ne savait bien sûr ni lire ni écrire) qu’il acquière de belles connaissances. Et c’est à l’âge de 12 ans qu’il découvre une technique pour féconder la fleure de vanille. A l’aide d’une épine d’acacia il roule la cloison mobile qui sépare les étamines des stigmates et met en contact ces deux éléments. Voila la fécondation est faite. En 1981 une stèle a été érigée en son honneur, sur le lieux de sa naissance à Bellevue, près de Sainte Suzanne. De nos jours le processus est toujours le même.

Chaque saisons, des dizaines de producteurs et d’employés sillonnent les plantations traditionnelles de vanille pour « marier » les fleurs de cette plante précieuse. « Marier » c’est le nom donné au geste qui permet de féconder la vanille. Ce même geste qu’ Edmond Albius fit pour la première fois en 1841. Une personne expérimentée peut « marier » 1000 à 1500 fleurs en une journée!

La vanille, une orchidée

La vanille est une orchidée liane. A la Réunion les pieds de vanille sont sur des tuteurs artificiels ou bien le long de tronc d’arbres en sous-bois. Car cette orchidée comme beaucoup d’orchidées a besoin de chaleur et d’humidité. Elle peut atteindre une hauteur de 25 mètres il faudra alors lui faire faire plusieurs aller-retours sur le tronc pour que la liane ne monte pas trop haut et ainsi faciliter la manipulation. Il existe 100 espèces de vanille mais 2 ou 3 sont cultivées pour la production de gousses. A la Réunion c’est la « vanille planiforia » ou « vanille fragrans » plus connue sous le nom de vanille Bourbon.

Les années 30 furent l’âge d’or de la vanille de l’île de la Réunion. 1200 tonnes soit les ¾ de la production mondiale. De nos jours, Madagascar est le premier pays producteur de vanille avec 1500 tonnes par an. Mais quelques nouveaux points de production apparaissent. L’Indonésie, l’Inde, la Papouasie Nouvelle Guinée par exemple. Cependant, « la Vanille de la Réunion » reste un label de très grande qualité. En raison des cyclones successifs engendrant de mauvaises récoltes à Madagascar, le prix de cet épice ne cesse d’augmenter ces dernières années. Elle est devenue la seconde « épice » la plus chère au monde derrière le safran et avant la cardamome. En 2013, le kilo de gousses de vanille se vendait moins de 53 euros. En 2017 il atteint 500 euros le kilo. A Madagascar la vanille ne se trouve plus dans les rayons mais près des caisses des magasins pour éviter tous vols.

Labellisée

En 1964 un label fut créé pour la différencier des autres vanilles. La véritable « vanille de Bourbon » ne peut être que: de la Réunion, de Madagascar, des Comores, de l’île Maurice ou des Seychelles. De plus la préparation de la vanille Bourbon doit suivre un processus précis et long. Ernest LOUPY et David de FLORIS ont été les premiers à optimiser la préparation de la vanille et depuis rien n’a changé.

  • Mortification par ébouillantage (étuvage)fermentation
  • Séchage 2 à 3 semaines au soleil puis à l’ombre des claies
  • Mise en bottillons et stockée pendant 2 à 3 mois dans des boites hermétiques.

La qualité de la vanille de la réunion est reconnue au niveau national et international. En 2011, la Vanilleraie de Sainte Suzanne reçoit la médaille d’or au salon de l’agriculture de Paris. « L’Escale Bleue » de Saint Philippe reçoit sa troisième médaille d’or aux « Superior Taste Awards » avec mention « produit exceptionnel » à Bruxelles. L’or bleu du Tremblet. Ce producteur a mis en place un nouveau procédé de transformation de la vanille, différent de la technique traditionnelle. Il a annulée l’étape de déshydratation afin de préserver au mieux toutes les qualités et arômes de cette orchidée. Depuis 2011 et après deux années de travail continu, ce processus est breveté et bénéficie d’une appellation protégée. Pour 1 kg de vanille noire il faut 6 kg de gousses verte et une liane peut donner 1 à 2 kg de gousses verte.

Depuis quelques années, la vanille de la Réunion se démarque des autres « Vanille de Bourbon » qui peuvent être de qualités inégales. Le label « Vanille de la Réunion » est appliquée sur nos belles gousses « Péi » et garanti un produit d’exception.

Pour conserver votre vanille, il vous suffit de la mettre dans un tube hermétique à l’abri de la lumière. Vous pourrez alors la conserver jusqu’ à 5 ans tout en se bonifiant. Vous pouvez aussi la mettre dans du sucre en poudre pour le parfumer.